Protection sociale, responsabilité civile professionnelle, assurance auto…
Le statut de micro-entrepreneur est certes simplifié au maximum au niveau des démarches et du fonctionnement, mais il ne faut pas négliger les différentes protections à mettre en place en amont.

La protection sociale est sans doute le plus gros changement. Lorsque l’on devient travailleur indépendant, on sort du système classique et surtout du régime de la Sécurité sociale. L’assurance maladie est donc gérée par le Régime Social des Indépendants (RSI) via un l’organisme conventionné qui jouera le rôle de votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) si vous étiez salarié. Aucune démarche n’est nécessaire, c’est au moment de votre inscription en ligne ou auprès de votre CFE (Centre de Formalités des Entreprises) que vous devrez choisir l’organisme conventionné. En général, on le choisit surtout pour sa proximité, les garanties étant bien sûr toutes les mêmes quel qu’il soit. Les paiements des charges sociales, se font tous les mois ou tous les trois mois au choix, ils se calculent en fonction du chiffre d’affaires déclaré. Les taux varient en fonction de la nature de l’activité ainsi que du droit aux aides type ACCRE.
La responsabilité civile professionnelle ne doit pas être oubliée au moment de votre installation. C’est une assurance qui couvrira votre activité professionnelle en cas d’oublis, de fautes ou de dommages causés sur un client, un tiers ou même un fournisseur. Elle n’est pas obligatoire pour tous les métiers mais elle est fortement conseillée. Il faut aussi se protéger en faisant signer au client un contrat sans ambiguïté avant de commencer le travail. Il est aussi important de bien noter ici qu’une assurance de responsabilité civile personnelle ne couvre en aucun cas les dommages que vous pourriez causer dans le cadre votre activité professionnelle. Dans tous les cas, si vous souhaitez adhérer à un contrat d’assurance responsabilité civile, il est essentiel de comparer les offres, elles peuvent varier du simple au double.
Il ne faut pas oublier que vous allez sûrement vous déplacer pour aller prospecter ou bien à la rencontre des clients ou bien travailler chez eux quelques fois. Votre véhicule, lui aussi doit être assuré comme véhicule professionnel. C’est une extension au contrat qui couvrira vos déplacements ainsi que les éventuels sinistres pouvant arriver chez vos clients ou dans leur rue. Le contrat couvre les dommages matériels et corporels subis. Cette modification va sûrement entrainer un léger surcout mais il vaut quand même mieux être protégé. Encore une fois, il faut prendre le temps d’aller voir plusieurs assureurs afin de comparer les prix.
Enfin il existe des protections type protection juridique qui vous accompagnent en cas de litige avec les clients, les fournisseurs ou même l’administration fiscale. Vous pourrez aussi bénéficier d’informations juridiques adaptées à votre activité. Cette protection juridique vous permettra aussi de bénéficier d’une prise en charge financière en cas de recours à un expert, un huissier ou en cas de procédure devant les tribunaux. Elle n’est pas obligatoire, a un coût et doit être étudiée en fonction de votre activité et des risques qu’elle peut engendrer.
Tout est possible pour se protéger au mieux et pour protéger son activité, mais il ne faut pas tomber dans l’excès. Ce qui est important c’est de bien étudier la question en prenant les temps, de savoir où l’on va et de ne pas se laisser déborder. Bon courage à tous et à toutes.